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Edito d'octobre - Affronter les monstres de l'écriture !
dimanche 28 septembre 2025 • EditorialQuetzy

« N’y pense pas. Fais-le, c’est tout. Même respirer devient difficile lorsqu’on se concentre sur chaque respiration. »

« Nous nous fabriquons souvent nous-mêmes nos propres prisons. Mais on peut aussi créer sa propre liberté. »

Robin Hobb

 

Affronter les monstres de l’écriture…

Octobre est à nos portes, et à sa fin Halloween et toute sa cohorte de monstres.

Mais soyons honnêtes : nous autres Conteurs et Conteuses, écrivains en herbe ou confirmés, les monstres, on en affronte quotidiennement.

Certes, il y a ceux que nous croisons au détour de nos inspirations : lecture, cinéma, télévision, mythologie, etc… Il y a ceux, malheureusement bien réels, qui peuplent nos terreurs diurnes et nocturnes : serpents, araignées, vide, etc…

Et puis il y a ceux que toute personne ayant un jour pris la plume pour raconter une histoire a forcément rencontré. Ces monstres-là peuvent n’être que de passage, ou alors nous accompagner pendant plus ou moins longtemps.

Voici donc une édition « Spéciale Conteurs » de « Monstres et Créatures Effrayantes ».

  • Le Fantôme de la Page Blanche : le plus connu, mais aussi le plus terrifiant à mes yeux. Ce monstre se faufile dans notre subconscient lorsque toutes les conditions sont réunies pour une séance d’écriture : inspiration, météo pluvieuse, temps libre… Et alors que nos doigts sont fins prêts à faire chauffer le clavier ou le stylo, BAM! La panne sèche… Pas un mot, une phrase, un vers, une rime, RIEN! C’en est fini de votre petite séance, vous êtes tombé dans le piège de ce foutu spectre, et le pire dans tout ça, c’est qu’il va vous hanter pendant pas mal de temps. À chaque fois que vous allez envisager une petite séance, il sera là, tapi dans l’ombre, prêt à vous susurrer des mots tels que « laisse faire, tu n’y arriveras pas » ou « et si je provoquais une panne encore une fois ? ».

Pour s’exorciser, pas de solution miracle ou universelle. Chaque Conteur a sa propre astuce ou recette de grand-mère, allant de « Ben je vais prendre une vraie pause et ce fantôme va finir par hanter quelqu’un d’autre » à « Je vais m’auto-botter les fesses, et les siennes par la même occasion ». Mais l’histoire ne dit pas si cela fonctionne vraiment.

  • Le Glouton Mangeur de Mots: Ce monstre-ci est souvent accompagné de son compère Catastrophe. Mais comment agissent-ils ? En général, ils surviennent juste après une bonne séance d’écriture productive. Vous êtes fier de vous, et vous refermez votre ordinateur ou carnet avec un sentiment de satisfaction bien agréable. Mais cela ne dure pas. Sitôt le dos tourné, Catastrophe s’invite : un bug dans votre système informatique fait planter votre sauvegarde ; ou alors une fenêtre mal fermée laisse tomber de l’eau sur vos feuilles noircies de mots. Et Glouton, comme son nom l’indique si bien, eh bien, il se nourrit de vos mots désormais à sa merci. Et lorsque vous rouvrez votre carnet ou votre fichier de traitement de texte, catastrophe! Tout a disparu, et il ne vous reste plus que vos yeux pour pleurer.

Ce duo n’a qu’un seul point faible : votre rigueur et minutie. Toujours s’assurer que la sauvegarde s’est bien faite ; vérifier que votre carnet est en sécurité ; et plutôt deux fois qu’une!

  • Le Doppelgänger de la Comparaison (NDLA : sosie maléfique): c’est un petit nouveau dans la famille des monstres. Il est apparu avec l’avènement des médias sociaux et l’explosion de Conteurs partageant leur expérience. Sournois, il profite d’un conseil ou retour d’expérience d’un compère auteur pour provoquer chez un autre le fameux sentiment de « comparaison ». Là où avant, être un Conteur était plutôt une activité solitaire, on se retrouve, volontairement ou pas, à se comparer avec les autres. « Oh, lui il n’écrit pas du tout de romance, peut-être que je devrais arrêter ? ». « On vient de me commenter que je fais trop de fautes d’orthographe, j’ai honte, je ne vais plus jamais faire lire mes histoires. »

Être un auteur n’est pas facile, car on met forcément un peu de soi dans nos écrits. Et les partager est déjà en soi un grand acte de courage. Mais lorsqu’on se retrouve à côtoyer d’autres auteurs, inévitablement, on se comparera ou on se fera comparer à quelqu’un d’autre. Et on se demandera si finalement, on n’est pas un imposteur.

Vaincre ce syndrome de la comparaison n’est pas facile. Pour ma part, je me martèle que même de vrais jumeaux ne sont pas identiques. Il est donc inutile que je me sente inférieure à un autre auteur car en fait, je suis différente de lui. Mais là encore, ce qui est bon pour moi… ne l’est peut-être pas pour d’autres.

Voilà donc trois monstres qui m’ont accompagnée – et m’accompagnent encore. Je ne me prétends pas Tueuse de monstre, mais avec le temps, j’ai fini par m’habituer à leur présence, parfois à les éviter.

Et vous, quels sont les Monstres que vous avez croisé dans votre vie de Conteur ? N’hésitez pas non plus à partager vos trucs et astuces pour contrer ou atténuer les dommages qu’ils peuvent causer.

Joyeux Halloween à tous !

Vos réactions
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Darklord
Commentaire posté jeudi 2 octobre 2025 à 18h07

Ah oui, voilà de beaux monstres. Le fantôme de la page blanche ne me hante pas vraiment, mais le spectre du ratage vient de temps en temps. C'est le genre qui apparait lors d'une écriture souvent difficile, où l'inspiration a du mal à se maintenir. Et lorsqu'on relit ce qu'on a fait, la seule chose qu'on peut se dire, c'est que c'est nul. Je le distingue d"un Doppelgänger car là on estime que le résultat est mauvais sans avoir besoin de se comparer à quiconque. Ou peut-être sans aller jusqu'à dire que c'est mauvais, mais au moins en arriver à la conclusion que ce n'est pas ce qu'on voulait, que ce n'est pas au niveau souhaité, ... bref, notre ut n'est pas atteint avec ce qu'on a écrit.

Le Glouton m'a visité, encore assez récemment. Et c'est certainement le plus horrible. Il est très décourageant. De tous, c'est clairement celui qui me met le plus à plat car on ne peut pas réparer, on a pas le choix il faut tout recommencer. Or écrire, en tout cas pour moi, passe par être dans un certain état d'esprit qui découle souvent sur un torrent m'emportant sur un flot de mots à coucher sur le papier (sauf quand le spectre du ratage passe dans le coin où ça devient bien plus compliqué d'un coup). Or retrouver cet état d'esprit ne se fait pas sur commande. Il peut revenir comme ne plus se montrer. De l'écriture plaisir, on passe alors à l'écriture laborieuse. Et ça donne rarement un résultat satisfaisant.

Le Doppelgänger ne m'a pas trop visité. Là aussi, il a plutôt un frère ou un cousin qui le remplace en ce qui me concerne : Le Changelin de l'existant. Il survient lorsu'on a une super idée, un truc hallucinant et pourtant si simple que ça va forcément plaire et ... on s'aprçoit que ça a déjà été fait. J'imagine que ce Changelin entre facilement dans les têtes dans lesquelles la mémoire ne prend pas trop de place (comme c'est mon cas) et vous cache quelques idées que vous avez lu, vu ou entendu ici ou là dans tout ce bagage culturel qui compose une partie de notre inspiration. Et lorsque soudain vous pensez à cette idée merveilleuse, bim ! Il la ressort pour vous montrer que c'est déjà fait (et probablement en mieux sinon c'est pas drôle). Il est assez démotivant mais en général ça ne dure pas. Et puis de temps en temps il peut inspirer une petite idée, un pas de côté par rapport à l'idée première qui pourrait avoir un intérêt à être exploré.

Wildflower8906
Commentaire posté mercredi 1er octobre 2025 à 20h02

Quelle belle manière de rentrer dans le thème de la saison !

Personnellement je n'ai pas été confrontée à ces monstres-là, même si le mien s'apparente au Doppelganger, disons que c'est plutôt le sentiment d'être illégitime, de remettre en cause mes écrits... Bref, ce vieux syndrome de l'imposteur qui me souffle parfois que ma plume n'est pas assez solide, sans forcément de comparaison avec d'autres écrits même si ça peut entrer en compte... J'essaie de l'éloigner en me disant que j'écris avant tout pour le plaisir, et le plaisir de partager avec des lecteurs-rices en fait partie ^^ Mon rêve de publier au moins un livre est loin, mais partager sur les plateformes m'apporte déjà beaucoup ! Alors merci à tous les Conteurs et toutes les Conteuses de contribuer à éloigner cette vilaine bête <3

Notre entourage est notre meilleure arme !

Hiraeth
Commentaire posté mercredi 1er octobre 2025 à 19h11

Merci pour cet édito, Quetzy. C'est 

Bon, je n'ai pas encore croisé le Fantôme de la page blanche pour les écrits de fiction (mais j'ai souvent croisé son cousin, devant mes copies en classe ou pour un dossier à rendre dans le cadre des études....). Par contre, ça fait 2 ans qu'il englue mes inspirations pour la photo... Je suis lasse de le combattre, je préfère orienter mon énergie à autre chose. J'espère qu'il passera son chemin me concernant pour les écrits.

Je suis presque une parano pour éviter Glouton et Catastrophe: j'ai vu trop d'amis (non écrivains, mais avec tout de même des choses à ne pas perdre) se faire prendre dans ses filets, et c'est pas beau à voir. Du coup j'aurais presque tendance à en faire trop: double sauvegarde, cloud...

Par contre, le Doppelgänger m'a sans aucun doute hantée jusqu'à cet été. Il faut admettre que Doute, Imposteur et compagnie me suivent avec lui à la trace depuis toujours, et se rapprochent un peu trop parfois. L'expérience et l'entourage m'ont aidée à les distancer, sur certains aspects privés ou pros. Ce fichu sosie maléfique s'est éloigné à l'occasion d'une remarque inattendue: trop surpris, il s'est caché, attendant peut-être une faiblesse pour revenir. Mais parfois, une autre petite phrase, toujours inattendue,  vient porter le coup de grâce et les choses sont enfin à leur place. Comme quelqu'un a pu me le dire dernièrement: "tu écrivais depuis longtemps, mais ça se concrétise maintenant " (bon c'est pas mot à mot, mais c'est comme ça que je l'ai compris)... Je suis à ma place, même si ce n'est pas la plus prestigieuse. Donc, pour le Dopplegänger, à mes yeux, l'entourage réel, amical, familial, ou virtuel, peut constituer un sacré allié!

Puissiez-vous tous, conteurs, conteuses, trouver ce qui vous permet d'éloigner tous ces monstres

Aihle S. Baye 
Commentaire posté mercredi 1er octobre 2025 à 17h52

J'adore ton édito Quetzy ! Un vrai glossaire des monstres XD

Pour ma part, j'arrive à tenir les monstres à distance, peut-être que je leur fait peur. En tant que démone ça serait normal XD J'espère ne pas trop croiser leur route à l'avenir !

Merci pour cet édito !

memenne
Commentaire posté mercredi 1er octobre 2025 à 14h39

Ah ! Nos amis les monstres...

Le fantôme de la page blanche n'est jamais venu me hanter. Si je m'installe à mon clavier avec la ferme intention d'écrire, j'écris. Par contre, si je m'installe en me disant "je ne sais pas, je vais voir", je sais que je n'écrirai pas, mais ce n'est pas un problème d'inspiration, c'est un problème d'envie.

Le Glouton n'a - heureusement - jamais rôdé dans mes parages. Puisse-t-il ne jamais apparaître !

Le sosie maléfique, lui, je le connais bien. À mes yeux, il s'agit d'une des formes polluées du doute.
Le doute fait partie intégrante du processus créatif, il est même indispensable. Mais nous portons en nous des blessures, des traumas, qui ont ouvert des failles dans notre carapace. Et c'est par ces failles que se glissent les monstres qui se nourrissent de doute : le sosie maléfique, le syndrome de l'imposteur, le manque de confiance, le manque d'estime de soi, etc. Quand ils attaquent, notre réponse est souvent : "au fond, à quoi bon écrire ?". Et on n'écrit pas. Du moins, c'est par là que je suis passé.
Comme vous le dites toutes et tous, il n'existe aucun remède évident à cela. Chacune, chacun, se concocte sa médication. Toutefois, je pense que nous nous rejoignons sur un point : une communauté comme celle de l'Allée s'avère un puissant remède contre les monstres du doute.

Mon chemin d'écriture s'apparente aussi à un chemin de vie, soit un travail sur mes blessures et mes traumas. De mon opinion, traiter ces failles, c'est aussi donner sa juste place à l'écriture dans notre cœur.

julichan
Commentaire posté mercredi 1er octobre 2025 à 14h16

Ils sont plutôt fort tes monstres, quetzy. Je me retrouve un peu avec celui du sosie maléfique. Parfois quand je lit un texte trop bien écrit, je me dit que je suis encore bien loin du niveau mais je le chasse vite de ma tête ce sosie: j'ai aussi mes points forts et certains me l'ont pointés plusieurs fois. J'ai qu'à les maîtriser et je ferais mieux ce que je fais mieux ! Et puis on peut analyser les techniques utilisées et essayer de s'en enparer pour un faire une autre technique bien a nous!

Mes monstres principale sont le mangeur de temps et le distributeur de distractions. Depuis que j'essaye de devenir auteur, je sais pas j'ai l'impression qu'on me charge la mulle comme si je n'avais que ça a faire. Je me retrouve stréssé et je tente de finir dans les temps quitte a faire des heure supp mais quand t'a plus de tâche, v'là l'autre qui profite de ma fatigue. Un évènement se profile à droite et un autre à gauche ou même un p'tit virus s'impose mais fini toujours par permettre au premier d'achever mon temps libre.

Bon bah voila. J'aime bien ces éditos participatif. On se demande qui a initié ça! Bon courage a toi!

Feydra 
Commentaire posté mercredi 1er octobre 2025 à 14h14

Ah ! Ces fameux monstres qui nous hantent tous à un moment ou à un autre. Tu as cité les trois plus important, il me semble. J'ai eu la chance de ne pas avoir été encore atteinte par le fantôme de la Page Blanche. J'ai eu celui de l'Epuisement, par contre, mais c'est un monstre qui n'est pas lié à l'écriture. Tu l'as évoqué, mais il y a aussi le monstre du Miroir, celui qui te murmure que tu n'es pas un écrivain si tu n'es pas publié, que tu ne devrais pas partager tes écrits, qu'ils ne sont pas dignes d'être lus, que tu n'es pas légitime, que tu es un imposteur ou une impostrice. 

Pour ce qui est du sosie maléfique, je pense qu'il faut avoir confiance en soi et en ses compétences d'écrivain pour le faire fuir, chose qui n'est pas évidente, je suis bien d'accord. Chaque auteurice est unique ; chaque parcours est différent ; garder sa voix singulière est important, selon moi. 

Partager ses textes démontrent un grand courage ! Aux conteurs qui me lisent : vous êtes courageux ! 

Alors, comment combattre ces monstres ? C'est une bataille de tous les instants, individuel mais aussi collectif. Et tu as raison : une méthode donnée ne réussit pas forcément à tout le monde.
J'avoue que la bienveillance et la bonne entente dans l'Allée des Conteurs me rassérènent quand l'un des monstres me harcèle un peu trop. Se dire que l'écriture est un travail, qui permet une progression qu'elle grandit avec nous, et qu'on apprend en écrivant, en échangeant, en lisant, aide aussi, à mon avis. 

Merci beaucoup pour ce beau et juste éditorial, Quetzy ! 💖

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