Décembre est le mois des fêtes de fin d’année, avec les décorations de Noël qui ont déjà bien envahi les rayons, les décorations dans les rues, les derniers achats de cadeaux avant le jour J. C’est une période durant laquelle on glisse lentement mais sûrement vers l’hiver, où plaids, tasses de thé, chocolat chaud et autres sont de sortie, où l’envie de cocooning se fait sentir pour beaucoup d’entre nous.

Beaucoup affectionnent alors de lire des récits en lien avec les thématiques rattachées à cette période, comme le feel good, les univers cosy et les comédies romantiques ou familiales. Il arrive aussi, en tant qu’auteur, de se sentir inspiré par ce genre d’ambiance particulière et d’avoir envie de développer et/ou d’écrire une histoire appartenant à l’un de ces genres ou intégrant l’une de ces thématiques. Et ce, même sous la forme d’écrits courts, comme cela a été le cas pour le défi de nouvelles dans le cadre du Bal de Folletto durant Halloween !

Mais, parfois, nul besoin d’une période particulière pour être influencé de la sorte par une thématique ou un genre donné, durant une certaine période.

Pour ma part, je me suis rendue compte que mes projets et mes avancées sont grandement influencés par mes envies du moment, « moment » qui peut durer plusieurs mois. Il suffit parfois d’un rien, n’importe quoi pour lancer la machine : une série, un roman, une recherche quelconque sur un point X ou Y, une conversation… Quelque chose qui, tout à coup, nous focalise sur un sujet particulier et nous donne des idées (parfois trop), des plus légères et éparses aux plus complètes et détaillées. Beaucoup de mes idées de projets sont nées ainsi.

Le visionnage d’une série de fantasy chinoise en janvier m’a lancée dans la fantasy asiatique, en particulier le genre Wuxia ; en a notamment découlé ma série Le Dragon de Fumée, mon projet de la Table Ronde dont j’ai entamé le premier tome en juin, ainsi que d’autres idées encore à l’état de notes à développer (l’un d’eux, Deux âmes, a un univers assez bien développé). Depuis quelques semaines, la relecture d’un webcomic et quelques recherches ont ravivé mon envie de récits centrés sur les divinités de la mythologie égyptienne et, de fait, ont remis sur le tapis des projets à venir les incluant : Isfet, La Voie de Cendres et Les Champs des Roseaux ou Douât (je ne me suis pas encore décidée pour le dernier titre). Cependant, comme il faut encore préparer pas mal de choses en amont avant de me lancer dans leur écriture, je ronge mon frein avec quelques mini-scénettes.

C’est… assez handicapant, quand tu es sur un projet et que tes envies basculent sur tout autre chose, te poussent à mettre celui que tu avançais de côté et à explorer d’autres idées et d’autres projets (qui ne seraient pas forcément entamés !). On se retrouve assez vite avec une dizaine d’histoires en cours, parfois depuis des années, et c’est assez frustrant ! Surtout parce que l’on en voit plus difficilement le bout, en particulier pour les séries en plusieurs tomes.

J’essaie parfois de me discipliner un peu en essayant de me fixer un objectif ; en continuant d’avancer, même à un rythme ralenti, et en alternant entre différents projets en même temps. Cela fonctionne parfois, parfois pas. Cela aussi, c’est très dépendant du moment. Mon cerveau est un capricieux, mes envies sont changeantes et ma motivation varie de manière irrégulière, mais j’apprends à faire avec. J’essaie de me dire que, de toute façon, l’envie devrait être le principal moteur conditionnant notre écriture – car n’est-ce pas le cas, en définitive, avant même le désir éventuel de partager nos histoires avec les autres ?