"Nous nous réfugions dans l'horreur pour nous rassurer sur le fait que nous sommes toujours en vie."
– Stephen King, Danse Macabre

Le vent d’octobre a un parfum unique, du moins pour moi : celui de la pluie, des brises fraîches qui charrient des odeurs de bois humide et de mousse. Pour beaucoup, octobre marque la fin de l’été et l'entrée, parfois brutale, dans l'hiver. Mais j'en ai une lecture différente : c'est un moment à part, empreint d'une subtile magie. J'ai toujours aimé l'automne, avec ses feuilles rousses qui jonchent le sol et ce ciel gris menaçant, prêt à déverser la pluie.

Je vous entends déjà avec vos « mais le soleil, c’est tellement mieux » ou encore « il fait froid, je déteste ça. » Oui, je sais, mais moi, j'adore ça.

D'autant plus que cette saison crée une ambiance idéale pour le genre que j'affectionne tant : l’épouvante. Octobre est le mois où les ombres s’étirent, où les esprits semblent plus proches, et où l’imagination se nourrit du moindre bruit de vent dans les arbres. Ce mois précède également une autre période que j’affectionne tout autant : les fêtes de Noël et de fin d'année ! Mais je sais, on me murmure que je suis là pour me concentrer sur octobre. Alors parlons de ce beau mois d'automne !

Je suis persuadé de ne pas être le seul à ressentir l’aura d’octobre et la profonde inspiration qu’elle peut apporter, avec ses couleurs changeantes et ses ciels tourmentés. Les mots s'entrechoquent naturellement dans ma tête, prenant forme pour tisser des histoires aussi étranges qu'effrayantes. C'est une période qui invite au fantastique, aux récits mystérieux et surnaturels, où l’inconnu et l’invisible semblent à portée de main.

Mais pas seulement.

Dans ce monde qui va toujours plus vite, octobre invite au ralentissement, une idée que j’apprécie de plus en plus, surtout à mesure que le temps semble filer encore plus vite. Bien que ce ne soit qu’un trompe-l’œil, j’aime profiter de ce moment pour l’introspection, pour prendre du temps pour soi et pour ceux qui nous sont chers.

L’écriture, à mon sens, est une forme de réflexion et d’expression qui nécessite du temps pour vraiment s’accomplir. Il n’y a pas d’urgence dans la création, si ce n’est celle de laisser germer les idées, de les encourager doucement à grandir. L’inspiration est précieuse, certes, mais elle ne fait pas tout. Elle est la graine qui, pour fleurir, a besoin de patience, de réflexion, et parfois, de ce ralentissement imposé par l'automne.

Ce ralentissement a une autre vertu pour moi : celle de nous offrir un espace pour nous recentrer, pour écouter notre esprit et accorder à nos idées le temps et l’attention qu’elles méritent. C’est une saison propice à la maturation, où chaque instant passé à contempler une pluie battante ou à se perdre dans les reflets des feuilles dorées devient une invitation à la création.

Alors, en ce mois d’octobre, je vous invite à embrasser ce ralentissement. Prenez le temps d’écouter les murmures de l’automne, laissez vos pensées vagabonder dans cette atmosphère mélancolique et étrange, et voyez où elles vous mènent. Laissez l’automne et ses mystères imprégner vos récits, et prenez le temps d’écrire non par urgence, mais par envie, en vous laissant guider par l’ambiance unique de cette saison. Peut-être que dans ce calme, les plus belles histoires prendront vie.