Une grande question existentielle (ou pas) pour les écrivains : pourquoi écrit-on ?

Depuis ces derniers mois, l’écriture a pris une place très importante dans ma vie, car j’ai décidé de vivre ma passion à fond. Elle m’est devenue nécessaire et elle fait partie de toutes ces choses qui me rendent heureuse.  Je ne me demandais pas pourquoi j’écrivais, j’écrivais, c’est tout.

Mais pour les besoins de l’éditorial, je me suis posée la question.  Et voic les réponses que j'ai trouvées :

- On écrit car on sait bien faire  et c’est une passion; on éprouve du plaisir à le faire. C'est un moment exceptionnel quand on lit une scène qu'on vient d'écrire et qu'on en est fier car on a exprimé l'idée qu'on voulait, de la manière qu'on voulait, avec les mots justes. Ou encore quand on réécrit une scène que l'on sent bancale et qu'on réussit à la sublimer. 

- On écrit pour fixer toutes les créations de son imagination protéiforme et mouvante.  Si on ne le fait pas, ces scènes, ces personnages disparaissent à jamais. J’ai une imagination visuelle, si je puis dire : mes histoires se forment d’abord dans ma tête, comme un film, en son et en lumière. Mais ces films disparaissent très vite. Alors je dois les écrire rapidement si je veux les conserver. Quelle joie de relire des années plus tard son histoire ! Bon parfois on grimace, car l’écriture n’est pas toujours de très bonne qualité. Mais de temps en temps on ouvre ses vieux fichiers ou ses vieux cahiers et on redécouvre, on ranime ainsi les univers qui ont pris naissance sous sa plume.

- On écrit pour raconter les histoires qu’on aurait aimé lire. Puisque on a ce super pouvoir de créer des histoires avec des mots, alors pourquoi ne pas s’en servir pour inventer celles qui n’existent pas encore et qu’on ne peut donc pas lire ? Pourquoi ne pas faire vivre à des personnages le destin ou les aventures qu'on aurait préférés pour lui ?

- On écrit pour apporter de la magie dans un monde qui n’en a pas. Les genres de l’imaginaire sont mes préférés, à lire et à écrire, car pour moi ce genre d’histoire a un grand pouvoir : le pouvoir de faire rêver, rire, pleurer ; le pouvoir de distraire d’une vie parfois difficile ; le pouvoir d’enrichir l’imagination.  Ecrire dans les genres de l’imaginaire n’est pas facile : cela demande bien souvent de créer un monde entier, des structures politiques, des technologies, des espèces, des créatures… C’est un travail créatif intense et de longue haleine. Mais quand on y arrive, on a inventé un univers miniature et c’est une sensation extraordinaire.

- Et on écrit pour être lu : par soi-même déjà 😉, par sa famille, ses amis, par une communauté d'auteurs qui partagent et enrichissent notre passion (Vive l'Allée des Conteurs !). Et puis peut-être, si on en a envie et si on en a la chance (car la chance a tout de même une part importante dans le processus), par des lecteurs inconnus qui se procurent notre livre en librairie.

Ce peut être l'une de ces raisons, ou plusieurs, ou toutes, ou peut-être d'autres encore que je n'ai pas imaginées. Alors, amis conteurs, pourquoi écrit-on ?