On m’a souvent dit qu’en avril, il ne faut pas se découvrir d’un fil. Pour autant, il faut savoir prendre des risques, oser découvrir, tenter l’inconnu et chercher la nouveauté. Quitte à retirer une écharpe pour repousser les limites de sa zone de confort.

En tant que véritable fan de Science-fiction et d’imaginaire (mais vraiment : d’abord de SF, bien que ce genre fasse partie de l’imaginaire, il a toute ma préférence, quel que soit le support), j’éprouve parfois du mal à convaincre les personnes avec qui j’échange de donner une chance à ces genres. Plus particulièrement encore quand il s’agit de SF.

Il y a une grande incompréhension en réalité de ce qu’est la SF, et une grande méconnaissance également.

Alors, avec un mélange de scepticisme et parfois même d’incrédulité je me heurte depuis des années (on ne va pas parler de décennie(s) 😁) à l’image assez réductrice que Science-fiction = des « trucs scientifiques incompréhensibles quand on n’aime pas ou méconnait les sciences » ou encore le fameux : « ah ouais… Star Wars. »

Non 🙄.

La SF mesdames, messieurs, vous en mangez tous les jours depuis l’enfance : d’Ulysse 31 à Pokémon, des animés japonais post-apo aux films de série Z des temps plus ou moins modernes. Tout ça appartient à la SF, parfois teintée d’horreur ou de fantasy… Mais tout de même.

Les aventures de Katniss Everdeen, du Capitaine Nemo ou encore de Bruce Wayne, de Rick Grimes de l’homme sans mémoire (Le désert du monde - JP Andrevon) et d’Alan Grant sont tout autant de la SF que les aventures de Han Solo et son fameux Faucon.

Alors récemment, je me suis repris d’affection avec le fait de briser certains codes, certaines idées reçues en poussant des personnes réfractaires à tenter de lire, découvrir ou voir certaines œuvres de SF. J’ai pu noter que la plupart de celles et ceux qui ont une mauvaise image de la SF sont des personnes qui n’ont jamais poussé la porte de ces univers, s’arrêtant bien souvent à une image dégradée d’un genre inaccessible et fermé. Un monde de geeks.

Pour autant, c’est à mon sens l’inverse. D’aussi loin que je me souvienne, la SF est la littérature qui m’a le plus marqué, le plus appris et qui a su repousser des limites.

Je passe volontairement sur les noms d’auteurs plus ou moins célèbres, français ou non, vivants ou qui nous ont quittés pour vous exposer simplement que ces personnes m’ont permis d’avoir une certaine ouverture d’esprit. Se soucier du futur, de la vie. Bref, des questions on ne peut plus actuelles et ancrées dans notre quotidien à résumer dans une simple question : Que deviendrions-nous demain si… ?

La SF ce n’est pas que des lasers qui font piou-piou et des voyages spatiaux impossibles ou des extra-terrestres improbables et une technologie de voyage dans le temps inexact.

La SF est avant tout une histoire d’Humanité. C’est une extrapolation, une exploration plus ou moins proche dans le temps, plus ou moins réaliste, mais bien souvent un simple reflet de notre société. Imaginez un peu : une pandémie mondiale et mortelle de « Metro », une guerre pour la maîtrise des ressources vitales de planète de « La Guerre des Mondes » ou un monde effondré sous la coupe de corporations plus puissantes que des états dans « Blade Runner ».

Vous voyez c’est bien plus que cela et je vous encourage le plus sincèrement du monde à vous renseigner, à vous questionner et à avoir la curiosité de vous y essayer : littérature, cinéma, jeux vidéos, bandes dessinées… Il existe un nombre incroyable de possibilités et de portes à ouvrir.

Alors pour ce mois d’avril (et parce que c’est mon édito 😋), je vous invite à découvrir la science-fiction, celle que vous nous n’imaginez peut-être pas exister.

PS : Je vous encourage quand même à garder votre écharpe, il fait froid. On ne sait jamais.

Edito écrit par Théâs