La veille de ses 16 ans, il était devenu évident que l'Allée des Conteurs devait évoluer. 

C'est comme toute chose : il faut s'adapter, grandir, se transformer. Ce n'était pas quelque chose de nouveau pour nous. Pour ceux qui connaissent son histoire, l'Allée des Conteurs avait déjà subit des moments de "transformation". Nous voilà donc depuis un mois avec une nouvelle mouture, une nouvelle "vision" de cette Allée, toujours plus interactive entre le site et le forum, formant un tout pour une meilleure cohésion. 

L'Allée des Conteurs est donc devenue un petit cabinet des curiosités pour tous les amoureux de la plume et de l'imaginaire. Elle est à l'image de ce qu'elle doit être : à évoluer selon ses besoins, à avancer selon ses propres moyens, à vivre "à côté" du système. C'est ce qu'elle a toujours fait : être un peu en dehors, faire sa petite vie sans trop se soucier des courants de pensée populaire. 

L'Allée n'est pas ce que les autres veulent qu'elle soit. Elle est ce qu'elle veut être. 

Une histoire de case donc. Et c'est sans doute pour ça que mon parcours littéraire sur le web se concentre exclusivement à nos contrées Conteuriennes. Quand je fouine un peu instagram, twitter et autres réseaux sociaux, forums, etc... tu en ressors avec une idée de rentrer dans une case. "Il faut être comme cela", "il faut faire comme cela". Je croise beaucoup de personnes qui finissent par s'enliser dans le doute. Tenez, la dernière fois, je voyais une personne qui demandait si on "pouvait changer, ne plus être jardinier et devenir architecte" et j'ai trouvé ça triste. 

C'est sans doute pour cela que je m'éloigne peu à peu des réseaux, du monde scriptural qui le compose car au final, il y a cette impression tenace de devoir rentrer dans une case, de devoir "être ce que la majorité veut", à faire pour tenter de se faire remarquer. Très souvent, il y a cette recherche d'approbation d'autrui, quand l'on publie sur les réseaux. Il y a ce besoin de se conforter à une certaine norme, à se travestir pour correspondre à un mouvement de pensée, à être incité à suivre untel ou untel car c'est un cador de l'écriture, ou à se positionner comme un véritable puit de savoir de l'écriture pour prodiguer la bonne parole. 

A contrario, je sais qu'en arrivant ici, qu'en me posant une vilaine question qui, parfois, paralyse pour rien, j'aurai la phrase clef : "Fais ce que tu veux". Fais ce que tu veux... Une phrase tellement banale et tellement vraie. 

Ici donc, je fais ce que je veux et je suis celui que je veux être et non pas celui que les autres veulent que je sois. Le parcours de l'écriture est propre à chacun. On aura tous une expérience différente, des ambitions différentes, des besoins différents. On verra tous l'écriture différemment. Et c'est cette différence qui en fait la richesse. 

Ici, que tu sois jeune ou moins jeune (wink Aihle, je respecte l'âge moi ), que tu sois expérimenté ou novice, que tu sois webpublié, autoédité ou édité... tu seras l'égal de ton prochain. Il n'y a pas ceux qui savent et ceux qui doivent suivre. Il n'y a pas ceux qui sont édités et ceux qui doivent se courber. Il n'y a pas ceux qui dictent des lois de l'écriture et ceux qui doivent s'y conforter. Non, ici, on oublie les cases. Tu viens avec ta propre richesse, sans avoir à porter une étiquette (ou en oubliant celle que tu veux porter), sans avoir à se soucier d'une étiquette. 

On pourrait résumer cela ainsi, sur l'Allée : viens comme tu es mais n'impose rien aux autres. 

Toute cette digression pour parler de l'Allée donc car au final, elle représente un peu tout ça. L'Allée des Conteurs se transforme donc au fil des ans. Ou, plutôt, elle se sublime. Elle est ce qu'elle doit être ! 

N'hésite pas à franchir son portail. Tu y trouveras un havre de paix, une petite bourgade pour te poser et devenir ce que tu veux être toi. Pour faire ton propre parcours de l'écriture. Pour sublimer ton expérience.