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![]() Inscription: 14 Aoû 2025, 14:42 Messages: 85 |
26 Nov 2025, 18:15![]() Titre: Last night in Soho Genre: Thriller, drame, horreur Thème: Féminisme, vie nocturne, époque fantasmée Diffusion: 2021 (Disponible sur HBO Max au moment où j'écris ces lignes) Accroche: Eloïse (Ellie) est une jeune femme passionnée de mode et qui possède un pouvoir étrange : Elle voit sa mère décédée. Elle est acceptée dans une grande école de mode londonienne. Elle quitte sa province à la fois triste de laisser sa grand-mère et heureuse de travailler à sa passion et de découvrir la grande ville. Pourtant ça va rapidement être une déconvenue. L’introvertie Ellie ne se sent pas très bien dans la cité U et préfère finalement prendre un petit boulot dans un bar pour louer une chambre dans le quartier de Soho. Là, ses visions du passé lui montrent l’une des anciennes occupantes du lieu : Sandie, une jeune femme des années 60 qui veut suivre son rêve de devenir chanteuse en commençant par Soho. Elle y fait la rencontre de Jack qui va l’introduire auprès d’un de ses amis, gérant de cabaret. Fascinée par cette fille libre, passionnée et extravertie, Ellie va suivre, vision après vison, l'évolution de Sandie dans la vie nocturne de Soho. Seulement le fameux « swinging london » des sixties est loin d’être aussi idéal que ce qu’on en dit et la jeune étudiante va vite découvrir le sordide envers du décor dont Sandie va être victime à plus d'un titre avant de finir par trouver la mort sous la main de Jack. La future styliste n'aura plus qu'une obsession : trouver, 60 ans plus tard, les preuves pour incriminer le coupable. Si je vous dis Edgar Wright, vous me dites ? « L’un des tout meilleurs réalisateurs de ces 20 dernières années » ? Et vous avez bien raison. En effet Wright balance quelques petites claques cinématographiques depuis deux décennies déjà et balancé quelques films cultes comme « Shaun of the dead », « Scott Pilgrim », « Hot fuzz » ou « Baby driver ». Mais avec « Last night in Soho », il ajoute une pépite bien sombre et glauque à une filmographie plutôt tournée vers l’action et le rythme effréné. Le film n’a pas un rythme de film d’action mais il a son propre rythme, parfois plus posé et parfois plus emballé selon les besoins des séquences. On est immédiatement emporté dans l’histoire d’Ellie et de Sandie qui plongent peu à peu dans une horreur sans nom. L’idée était de fracasser l’idée du « c’était mieux avant » et le moins que l’on puisse dire, c’est que cet objectif est réussi. Entre les lumières et les paillettes des cabarets et les coulisses ou les bars licencieux du quartier, il y a un monde. L’un des points forts du film est, à mon sens, qu’il n’affiche pas son côté fantastique de manière ostentatoire. On ne saura jamais ni d’où vient le pouvoir d’Ellie, ni comment il fonctionne. La jeune femme vit simplement avec sans se soucier de le comprendre ou de l’utiliser. L’intérêt de l’œuvre n’est pas dans un pouvoir magique, qui ne sert ici que de prétexte, mais dans l’attachement et l’empathie qu’Ellie va développer vis-à-vis de Sandie, quitte à vivre un peu trop intensément la descente aux enfers de cette dernière. Au-delà de l’écriture et de la réalisation ciselées, le film fonctionne grâce à un casting hallucinant de talents. La jeune Thomasin McKenzie joue une Ellie solaire d’apparence fragile mais qui ne va jamais baisser les bras. Anya Taylor-Joy irradie d’un charisme qui dévore l’écran (comme à chaque fois). Matt Smith est juste im-pé-rial (là je sais que j’ai conquis les fans de Doctor Who). Avec tout ça il faut encore compter les vétérans Diana Rigg et Terence Stamp qui savent tous les deux se montrer particulièrement inquiétants. Et quand on sait que les effets spéciaux sont presque tous fait à l’ancienne, on retrouve une certaine magie du cinéma qui a presque disparue : Les jeux de miroir sont réalisés sans trucages, juste avec le bon angle de caméra et quelques astuces physiques (on y aperçoit rapidement les jumeaux James et Oliver Phelps de Harry Potter) et que dire de la superbe scène de danse dont les changements de partenaires sont justes dus à une chorégraphie millimétrée. Difficile de vous en dire plus sans vous en dire trop, il faut le voir pour le croire. Le spectateur alterne donc entre l’émerveillement et le malaise, l’énergie et l’horreur tout au long d’un film magnifiquement mis en image et concentrant une somme de talents difficilement imaginables. A voir absolument. Lien vers la bande annonce si la vidéo ne marche pas : Last night in Soho |
![]() Inscription: 26 Juil 2025, 06:40 Messages: 159 |
26 Nov 2025, 19:10Comment je suis passée à côté de ça? (en vrai je sais, mais ça rend pas les choses plus acceptables
Merci pour le focus sur ce film, qui possède une longue liste d'ingrédients qui sont à mon goût! Je n'ai pas tout vu, loin de là, d'Edgar Wright, mais la trilogie avec Simon Pegg et Nick Frost est une valeur sûre dans ma liste "à revoir". Le casting me parle aussi, ne serait-ce que pour Diana Rigg, Math Smith (d'ailleurs, l'épisode de DW où ils sont tous les deux est top), Anya Taylor-Joy. Je ne connais pas Thomasin McKenzie, ce sera l'occasion Et le synopsis, enfin: le genre d'histoire qui peut me plaire. Bref, je n'ai plus qu'à programmer ça pour une séance "ciné-canapé" “Si vous n’avez pas le temps de lire, vous n’avez pas le temps (ni les outils) pour écrire.” - Stephen King |
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