Les pavés de l’Allée sont couverts d’une fine neige dorée.
Les portes des Parchemins s’ouvrent doucement, libérant des parfums d’encre et de menthe chaude.
Au Café Philo, les voix se mêlent autour d’un débat animé.
Et, quelque part, Pammy ajuste ses lunettes de soleil avant de poser la question fatidique :
« Alors, dis-moi… tu es prêt ? »

Dans le petit bourg, le vent soufflait constamment. Personne n'y était à l'abri. Il caressait les façades des bâtiments, s'infiltrait dans les interstices des volets, tirait sur les tissus et cheveux laissés à l'air libre. Son souffle résonnant tout autour de secrets enfouis et inaudibles. Les habitants, habitués et vigilants, mettaient en garde les enfants et voyageurs d'écouter ses murmures, sachant par expérience qu'il n'était jamais bons de déterrer ce qui l'était. Malheureusement, certains n'écoutaient pas, préférant se laisser bercer par la brise séductrice, les attirant dans les mystères de la région pour ne plus être revus. On ne le dira jamais assez : méfiez-vous du vent des secrets, sinon c'est votre existence qui en deviendra un.