Dites-moi si ça vous semble familier.

Voilà des jours, des semaines que vous coincez sur votre scénario ou votre scène. Vous avez les éléments principaux, les protagonistes, le contexte, le fil conducteur… Mais vous n’êtes pas satisfait. Comme l’impression qu’il manque quelque chose pour lier le tout. Quand soudain :

« Bon sang, mais c’est bien sûr ! »

L’épiphanie. La révélation. L’ampoule qui s’allume.

Vous avez trouvé THE truc qui règle tout, ou partie, de votre souci.

Ca m’est déjà arrivé deux fois, et à chaque fois cela a résulté en l’ajout d’un personnage crucial. Ce n’est même pas le personnage principal, mais il est tellement entremêlé au récit, aux motivations des autres personnages, que maintenant je serais absolument incapable de concevoir l’histoire sans celui-ci. C’est dire son importance.

Dans le cas de mon Projet Hydre, ce personnage c’est Lord Byron, que vous avez pu apercevoir dans un extrait sur un billet. Je peux très précisément retracer sa création et la décision de l’ajouter dans le récit : Décembre 2023, quand j’étais encore en train de jouer à The Great Ace Attorney Chronicles et que j’essayais d’imaginer ce qui avait bien pu arriver à mon personnage préféré, Lord van Zieks.

De ces divagations ont émergé des idées farfelues -quoique, certaines n’étaient pas si éloignées que ça de la réalité-, des scénarios sordides… Qui, finalement, s’intégrèrent parfaitement dans l’ébauche de trame que j’étais en train de concevoir. Et après quelques ajustements, j’avais enfin une intrigue solide.

Pourtant, les épiphanies arrivent souvent sans même qu’on se souvienne de ce qui les a provoquées. Ça peut être une vidéo regardée pendant votre temps libre ; une conversation avec des amis ; une lecture qui vous a marqué ; même une situation anodine dans laquelle vous vous êtes retrouvé. Ou même juste une pensée sous la douche ou le soir quand vous essayez de vous endormir.

En tout cas, une chose est sûre. Qu’ils soient conscients ou non, ces moments d’eurêka sont à chérir. Heck, si vous êtes comme moi, ce sont d’ailleurs ces personnages/objets/autres créés par ces épiphanies qui deviennent un des éléments de votre récit que vous préférez. Et n’est-ce pas là la plus belle des reconnaissances ?