Bonjour à tous et à toutes,

Avez-vous passé un bel été ? Je vous souhaite d’en avoir bien profité, que ce soit avec des vacances, de la lecture, des soirées tranquilles devant des séries, des promenades, sorties avec les amis ou encore le camp d'écriture. Ha, le camp ! Il s’agissait de mon premier, puisque je suis arrivée parmi vous mi-juillet. Et voilà qu’on me propose déjà d’écrire un édito ! J’ai (re)découvert la joie d’écrire à plusieurs. Mais surtout celle de se mettre des objectifs, et de devoir les atteindre de manière ludique. C’est très motivant. Et ce qui l’est encore plus, ce sont les mots concentrés. Si ça m’a intimidée au départ, je dois avouer que j’y ai rapidement prit goût. Je tiens d’ailleurs à remercier les organisateurs, ainsi qu’à m’excuser auprès d’eux pour l’emportement que j’ai pu avoir. Écrire à plusieurs, avoir des retours sur ces textes, ça permet d’avancer, de persévérer. Je suis plutôt satisfaite de ce premier essai ! 

Mais vous savez ce qui est difficile ? De garder le rythme. Surtout lorsque c’est terminé. Oui oui, je vous vois, ceux qui se motivent pour le camp et se dégonflent ensuite. J’en fais partie, d’ailleurs. Une fois le dernier parchemin écrit, pouf, on se relâche. Quand on l’écrit avant que ce ne soit plus possible, d’ailleurs. Et on s’éloigne à nouveau de l’écriture. Pendant plusieurs jours, plusieurs semaines… Vous savez ce qui vient ensuite ? La flemme. Le syndrome de l’imposteur. Alors on se dénigre et il devient de plus en plus difficile de reprendre. Car on a du mal à s’y remettre, et les moindres mots qu’on pose sont “Nuls, mal écrits”. Vous voyez ce que je veux dire ? Vous êtes des chanceux, ceux qui disent non !

Heureusement, j’ai peut-être une solution pour vous ! Avec la rentrée viennent les bonnes résolutions. Les habitudes qui reprennent. C’est le moment d’en ajouter de nouvelles ! Je vous propose d’ajouter une routine d’écriture dans votre planning. C’est à vous de décider quand est-ce que vous voulez la faire, et combien de fois par semaine. Mais il faut vous y tenir. Et vous verrez qu’avec le temps, cela deviendra plus facile. L’écriture n’en deviendra que plus fluide, et il sera également moins contraignant de s’y mettre. Cela peut-être une à quatre fois par semaine comme tous les jours. L’important étant la régularité.

Si vous ne savez pas quels objectifs mettre, je peux vous conseiller d’essayer 500 mots par jour. Ce qui correspond environ à deux mots concentrés. Cela peut être une idée de rendez-vous à donner aux autres copains de l’allée le soir avant de dormir. Si vous êtes plus timide ou que vous souhaitez essayer seul, l’outil concentration de windows peut être votre allié. De nombreuses vidéos youtube proposent également cela : un temps de concentration suivi de plusieurs minutes de repos. L’écriture n’est apparemment pas une affaire de motivation mais d’habitude. Et avec cette habitude viendra l’expérience. Pour exemple, voici quelques citations d’auteurs reconnus qui recommandent cela :

Maurice Blanchot : “Pour écrire, il faut déjà écrire.” 

Stephen King : “Si vous voulez être écrivain, vous devez privilégier deux choses: lire beaucoup et écrire beaucoup. Si vous n’avez pas le temps de lire, alors vous n’avez pas le temps (ou les outils) pour écrire (…). J’écris moi-même tous les jours, même à Noël, le jour de la fête nationale et le jour de mon anniversaire.” 

Jack London : “Imposez-vous une besogne et veillez à l’accomplir chaque jour : vous aurez plus de mots à votre crédit à la fin de l’année”. 

Bernard Werber : “Écrire est un artisanat. Il faut avoir le goût à ça, puis l’entretenir régulièrement. Pas de bon écrivain sans rythme de travail régulier. Même si c’est une fois par semaine. Ensuite on est tout le temps à l’école. Chaque livre va nous enseigner un petit truc nouveau dans la manière de faire les dialogues, le découpage, de poser vite un personnage, de créer un effet de suspense. C’est ça l’artisanat.” 

D’accord, il faut s’imposer une habitude. Mais pourquoi 500 mots, me direz-vous ? Je ne l’ai pas inventé, je ne fais que reprendre et vous redonner l’un des conseils trouvés sur internet et les livres d’écriture. C’est quelque chose qui revient très souvent ! Et si cela ne vous convient pas, c’est à vous de voir ce que vous voulez vous imposer. Hemingway écrivait 500 mots par jour. Il travaillait tôt le matin pour éviter la chaleur et écrire dans la paix et la tranquillité. Graham Green écrivait également 500 mots par jour. Pas un de plus, et s’arrêtait même en milieu de phrase. Stephen King écrivait jusqu’à 2000 mots par jour, et en est actuellement plutôt à 1000. Si vous trouvez que cela fait trop, sachez que Tolkien a écrit le seigneur des anneaux à raison de 250 mots par jour. Et si ça fait peu, il faut savoir que Jonathan Maberry lui en est à 4000 par jour. La moyenne préconisée est de 500 à 1000 mots par jour.

Prêt à essayer d’intégrer cette nouvelle habitude à sa routine ? De démarrer la rentrée avec cet objectif ? Si vous ne l’êtes pas, ou que cela vous intimide, gardez à l’esprit le principal : écrire doit avant tout rester un plaisir.

Bonne rentrée à tous et à toutes, et bonne continuation dans vos projets !

Anaïs