Lorsque Codan m’a proposé de rédiger un éditorial, j’ai été emballé, heureuse, même, qu’on m’offre un temps de parole. Cependant, la réalité m’a vite rattrapée : de quoi je peux parler ?

J’ai des pensées, plutôt à contre-courant, je suis assez réservée, aussi. Mais je sais qu’écrire un édito est une chance de rassurer les autres, de montrer que rien n’est automatique, rien n’est facile non plus, mais surtout de faire comprendre que nous ne sommes pas seuls.

Bref, après avoir cogité durant des jours, commencé des textes sans les trouver intéressants, ne me sentant pas à la hauteur pour d’autres, j’expérimentais des résumés pour mon prochain livre et c’est là, que l’idée à germée d’un coup : l’Enfer du résumé.

Si vous êtes comme moi, que vous partez bille en tête, sans plan, sans rien pour écrire votre roman, ce problème peu à un moment se poser face à vous : comment je rédige mon résumé ?

Je tiens un carnet pour les détails importants qui naissent au fil du récit, pour noter mes concepts sur la suite, faire des liens, coucher sur le papier les corrections à prévoir, mais quand je me mets devant, pour que les mots qui condenseront mon histoire s’inscrivent : c’est le vide.

J’ai beau avoir d’autres romans à mon actif, le problème reste le même ! Alors j’écris, j’efface, je recommence… Et surtout : je m’arrache les cheveux ! Un comble pour une autrice de ne pas savoir parler de son récit !

La peur d’en dire trop ou pas assez, d’être claire ou au contraire pas assez, et les conseils qu’on trouve un peu partout sur le net, les réseaux sociaux ne nous aident pas vraiment. Surtout quand vous tombez sur des articles qui expliquent que si vous n’êtes pas capable de le faire, c’est que vous ne maîtrisez pas votre roman.

Je ne suis pas d’accord ! Mes histoires (et j’espère les vôtres également) sont très précises dans mon esprit. Même sans plan, je sais de quoi je souhaite parler, les messages que je désire partager, la direction à suivre, toutefois, mon caractère discret, maintient une sorte de secret jusqu’à ce que le lecteur plonge entre les lignes.

La tendance voudrait qu’on dise tout, tout de suite. Qu’on retire une part du suspense. Mais, si je compare au cinéma/séries, moi, ça ne me donne pas envie. Quand une bande-annonce me révèle presque LA plus grosse partie de l’intrigue, je ne regarde pas. Et c’est pareil pour les romans. Si je sais qu’Adèle va tomber sous le charme de Bran, le grand brun ténébreux au passé sulfureux… et bien… j’avance à reculons.

J’ai besoin de très peu de détails pour avoir envie de lire et je préfère que l’auteur ne me donne que peu d’informations dans son résumé. Mais voilà : c’est MOI.

Donc, c’est un cruel dilemme…

Tous disent qu’il n’y a pas qu’une méthode pour écrire, alors pourquoi n’appliquons-nous pas ce conseil pour d’autres axes ?

Certains déclareront que c’est pour ne pas tromper le lecteur, ce qui est à moitié vrai, car, parfois, certains résumés passent à côté de leurs lecteurs, justement.

Mais que faire dans ce cas ?!

Je vous jure que si un jour, j’ai la réponse, je viendrai la partager avec vous.

Tout ça pour cette conclusion ?!

Oui, j’avais besoin de partager avec vous ma frustration x).

Non, plus sincèrement, l’écriture est une passion, peu importe que vous vouliez en vivre ou non, donc cessez de vous mettre la pression, continuez d’écrire, et pour les résumés ?

Faites comme le cœur vous en dit !