Dans les grandes lignes, donc :
On commence fort avec John qui prononce ces mots fatidiques d'une voix cassée : "My best friend... Sherlock Holmes... is dead."
Hop, remontons dans le TARDIS et revenons un peu en arrière, voulez-vous !
Sherlock et John sont poursuivis, que dis-je, harcelés par les médias pour chaque affaire résolue et notre grand dadais se voit offrir un gentil petit cadeau à chaque fois. Qu'il devine bien évidemment ce que c'est avant même de l'ouvrir, sauf le chapeau offert par les flics de Scotland Yard et qui les fait bien marrer. Et moi aussi xD
Et puis, pendant un jour plus calme que les autres, Moriarty décide que s'introduire dans Tower Bridge pour jouer tout seul avec les bijoux de la couronne, c'est pas vraiment drôle, alors il en profite pour mettre en émoi, au même moment la prison de Londres et la Banque d'Angleterre ! Bah oui, puisqu'il le peut, pourquoi il se priverait ?
Môssieur se fait donc arrêter, le cul sur le trône, la cape et les breloques de la Queen sur le dos. Ça lui va pas mal... Pfffrrr, je me marre lol
Enfin plus pour longtemps...
Nous voilà donc conviés au procès de James Moriarty, le plus grand esprit criminel de ce siècle. Qui bien sûr, après une prestation sherlockienne digne des meilleurs moment de Temperance Brennan dans un épisode justement centré sur un procès, se retrouve dehors, libre comme l'air d'aller boire le thé avec son vieux copain !
Copain qui lui prépare bien obligeamment le thé et les petits biscuits parce que, vous comprenez, c'est une institution, le thé, en Angleterre et que Sherlock, bah il a été un peu élevé à la vieille ! Ça discute donc un brin, ça se lance des fleurs, ça se promet des trucs, ça se dragouille pas mal, faut le dire... Et puis ça promet que ça reviendra avant de repartir, laissant juste une pomme gravée phonétiquement de trois lettres : "I O U". Heureusement qu'il prononce les mots juste avant parce que sans faire attention, on pourrait lire l'habituel "I love you", non ? xD
Bref, quelques mois passent et puis Mycroft "kidnappe" à nouveau John. Mais le vrai cette fois, hein, c'est pas une blague. Encore que John a bien failli croire qu'on se fichait encore de lui, et c'était pas loin. Le coup du club anglais où se rassemblent toutes les vieilles pontes, j'ai bien aimé ^^ Mycroft qui l'informe donc que 4 des plus grands assassins internationaux ont pris leurs quartiers dans la même rue que notre duo de choc. Oui, bon, John il commence à avoir l'habitude, ça lui fait pas grand chose ce genre de nouvelle. Il promet plus ou moins de garder un œil sur Sherlock, mais il sait bien maintenant que ce genre de promesse est assez difficile à tenir avec l'autre zigoto !
On a là encore une preuve de la difficile relation qui existe entre les deux frères. Alors qu'on aurait pu croire que les événements de Noël, pendant le premier épisode de la saison, les avaient rapprochés... Pff, autant cracher en l'air, oui !
De retour au 221B, John découvre que Lestrade et Donovan sont venus chercher Sherlock pour résoudre le kidnappgin des deux enfants de l'ambassadeur des États-Unis en Angleterre (si je me trompe pas...). Sur place, notre cerveau trouve la solution d'après des empreintes de pas. Une fois analysées les substance qu'elles transportent, il trouve où sont détenus les enfants et ils les découvrent juste à temps pour éviter l'empoisonnement au mercure contenu dans les bonbons que le ravisseur leur avait donné à manger.
Mais celle qu'on n'avait pas vu depuis le début de cette saison, celle-là même qui ne peut pas piffrer Sherlock depuis bien longtemps, et bien aujourd'hui, elle a un doute plus gros que les autres. D'autant plus quand la gamine se met à hurler quand Sherlock cherche à l'interroger, comme si elle avait une peur irrationnelle de lui. Et bien qu'effrayer une pauvre gamine traumatisée touche visiblement Sherlock, Donovan pense que, plus que d'habitude, qu'il pourrait bien être l'auteur de cette affaire-là. Après tout, il l'a résolue à partir de trois fois rien.
Notons d'ailleurs qu'au labo, il y a eu une scène très touchante entre Molly et Sherlock. Une scène où elle lui dit qu'elle sait qu'il est triste, parce qu'elle le voit triste quand il pense que personne ne le regarde. Mais elle, elle le voit, parce que pour Sherlock "personne ne me regarde", ça veut dire "John ne me regarde pas". Alors elle, Molly, elle a vu, et elle est prête à l'aider, même s'il s'en fiche et qu'il n'en aura sûrement jamais besoin. Ma pauvre Molly, si tu avais su...
On quitte donc le siège de Scotland Yard et Sherlock prend un taxi tout seul, pour réfléchir, parce qu'il sent que John a besoin de parler, mais lui non, pas du tout. Et comme de bien entendu, aucun ne fait attention à la Boîte à Camembert du chauffeur. Ils ont pourtant déjà eu une affaire comme ça, mais bon, à croire qu'ils sont loin d'être vaccinés ! Un petit message vidéo de Moriarty lui faisant comprendre qu'il est en train d'orchestrer sa chute et le voilà hors du taxi, bien évidemment conduit par ce même Moriarty, à tenter de lui courir après. Mais Jim démarre, et Sherlock est sauvé in extremis de la voiture suivante par un de ces 4 charmants voisins indiqués plus tôt par Mycroft. Voisin qui se fait descendre pour avoir accepté de serrer la main de Sherlock.
Et les doutes se propagent : Donovan, Anderson (encore que lui, il en a pas fallu beaucoup pour le convaincre !), même Lestrade en vient à douter. Alors il appelle quand même, pour dire qu'il vient l'arrêter. Et Sherlock qui, deux mois encore avant ça, était acclamé par les journaux, se retrouve menottes au poignet, défendu bec et ongles par John et Mrs Hudson, mais cette fois, il semble qu'il n'y ait rien à faire. Il se laisse emmener et John décide que mettre son poing sur le nez du Super Intendant devrait l'aider à aller tenir compagnie à son meilleur pote derrière les barreaux. De là, Sherlock parvient à faire faire diversion, récupère une arme et fait croire que John est son otage pour qu'ils s'enfuient tous deux, courant en se tenant la main à travers les ruelles de Londres (oui oui, je m'enflamme en écrivant ça xD).
En route, un deuxième assassin-protecteur se fait descendre et Sherlock comprend que Jim a planqué chez lui le code-clé, celui qui lui a permis de déverrouiller instantanément Tower Bridge, la prison et la banque !
Finalement, ils arrivent chez cette charmante journaliste qui avait tenté de se faire passer pour une fan de Sherlock pendant le procès de Moriarty. Journaliste qui prétend détenir le scoop qui fera tomber le grand héros de son piédestal. Et son scoop n'est appuyé sur personne d'autre que sur... Moriarty ! Non mais Sherlock a raison, cet homme n'est pas un homme, c'est une saleté d'araignée qui a des toiles jusqu'au fin fond du trou du cul du bout du monde, quoi ! Bref...
Et c'est là qu'on commence à nous retourner la cervelle et à l'essorer bien proprement pour être sûr qu'on n'y comprendre plus rien. Parce que là, avec toute la conviction dont on le sait capable, ce cher Moriarty nous apprendre qu'il s'appelle en fait Richard Brooke, un acteur sans le sou que Sherlock aurait engagé pour incarner Moriarty, son plus grand ennemi, inventant les affaires pour mieux les résoudre et se faire ainsi passer pour un héros. Tordu, mais quand on connaît la (trop ?) grande intelligence de Sherlock, en quoi est-ce vraiment extraordinaire ?
Bien sûr, Moriarty parvient à s'enfuir, comprenant que rien ni personne ne fera jamais douter John Watson de l'intégrité de Sherlock Holmes. Mais Sherlock comprend lui qu'il ne lui reste plus qu'une chose à faire, alors il laisse John sur le pavé et se rend dans on deuxième antre : St Bart !
Il y retrouve cette charmante Molly qui a promis de l'aider. Elle ne pose pas de questions et elle l'aide. On ne sait pas encore comment, mais cette scène m'a tirée la première larme de l'épisode. Parce que Sherlock sait qu'il va mourir, qu'il ne peut rien y faire, et le fait qu'il l'accepte comme ça, sans même se battre, allant jusqu'à demander l'aide de Molly plutôt que de se reposer une dernière fois sur John, bah c'était juste déjà trop.
Mais comme j'ai dit que j'allais détester Moffat et Gatiss pendant un petit moment, poursuivons...
John, pendant ce temps, est parti faire sa fête à Mycroft. Parce que oui, c'est lui-même qui a vendu son propre frère en pâture à Moriarty ! C'est fou ce qu'on peut être prêt à faire pour un foutu code qui ouvre des portes, non ? En échange du renseignement, Mycroft a donné à Moriarty tout ce qu'il y avait à savoir sur Sherlock, l'aidant à détruire son petit frère. Pourquoi tant de haine ? Je sais même pas si c'est vraiment de la haine, je pense que Mycroft s'est juste royalement planté dans cette histoire, il a foiré un max et ramassé les pots cassés lui ferait encore plus mal, c'est pour ça qu'il a demandé à John de garder un œil sur Sherlock.
John rejoint finalement Sherlock au labo de l'hôpital dans lequel il se cache, réfléchissant toujours à cette histoire de clé. Il doit trouver ce qu'est cette clé, parce que Moriarty ne peut l'avoir laissée chez lui qu'en venant prendre le thé. Une clé qui ouvre des portes, qui efface des identités entières et en crée de nouvelles. Et John tapote des doigts, juste comme Moriarty, et Sherlock comprend. Sherlock donne RDV à Jim par texto. Sur le toit de l'hôpital. Non c'est vrai, le plancher des vaches, c'est tellement commun >_<
La nuit passe et le téléphone de John sonne, le prévenant que Mrs Hudson s'est fait tirer dessus et qu'elle est dans un état grave. Mais Sherlock ne bouge pas. Sherlock qui a presque tué un homme qui avait un peu molesté cette chère Mrs Hudson... John s'énerve et part.
Et Sherlock monte sur le toit, ayant éloigné une nouvelle fois le seul qui pouvait le sauver de lui-même. Il y retrouve Jimmy, et c'est parti pour le second tour de machine à laver qui vous retourne le cerveau. Jim nous fait part de son ennui profond. C'est vrai, il pensait avoir trouvé un jouet plus intelligent que les autres mais en fait, Sherlock ne vaut pas mieux que les autres, il est tout aussi ennuyeux alors à quoi bon continuer de jouer.
Oh et puis, il n'y a jamais eu de code-clé, d'ailleurs ! Non non non, juste des âmes corruptibles qui ont aidé Jimbo de l'intérieur. Les gardiens, les flics, etc. Il n'y avait aucune magie, juste beaucoup de graissage de pattes. Et rien qu'avec ça, il a retourné l'opinion publique en sa faveur en seulement quelques heures, insinuant le doute pernicieux dans le crâne des personnes les plus à mêmes de ralentir Sherlock. Le voilà bien bas, le héros qui pensait que tout devait être incroyablement intelligent, mais non, parfois les solutions les plus simples sont les plus justes.
À ce moment de la confrontation, Sherlock est aussi perdu que nous. Et John arrive au 221B et découvre que Mrs Hudson va très bien, qu'elle surveille les travaux de rénovation du hall. Alors il repart. Et Sherlock est perdu, il en pleure presque de s'être fait avoir de cette façon. Il menace, mais les menaces contre ceux qu'il aime sont plus fortes. Alors il n'a plus qu'à sauter, sinon John, Mrs Hudson, Molly ou encore Lestrade, mourront les uns après les autres, tant que le corps de Sherlock ne s'étalera pas de tout son long sur le pavé ! C'est là toute la clé du conte que Moriarty a mis sur pied : la mort du héros en pleine disgrâce. Un conte monté de toutes pièces et que Sherlock a lui-même alimenté à son insu.
Alors Sherlock monte sur le toit... mais comprend à nouveau quelque chose qui retient Moriarty. Alors il redescend parce qu'il n'a pas à mourir en fait. Il suffit que Jim donne l'ordre et les autres sont saufs. Et comme pour les deux autres, Sherlock lui serre la main...
Et Moriarty se met le canon d'une arme dans la bouche et tire !
Alors là, autant vous dire que je suis restée comme une conne. Mais alors quelque chose de bien ! Je ne pensais pas qu'il se suiciderait ! Sauf qu'il a compris que Sherlock en était arrivé à un point où il ne pourrait plus le faire aller où il veut puisqu'il a compris qui il avait en face de lui. Et puisque "tant qu'il est en vie, les autres le sont aussi", il ne lui reste plus qu'à mourir. Les menaces se rapprochent et John arrive à l'hôpital.
Alors Sherlock remonte sur ce p***** de bord de toit et l'appelle, lui demandant, lui ordonnant de bien rester sur l'autre trottoir et de ne surtout par traverser.
Je vous épargnerai, autant qu'à moi, de revivre cette horrible scène d'adieux téléphoniques où Sherlock assura à John que Moriarty avait raison, que tout était inventé, qu'il n'est qu'un imposteur. Et il en pleure, Sherlock, il en pleure de devoir en arriver là juste quand la vie devenait un tant soit peu intéressante avec ce drôle de colocataire qu'il s'était enfin trouvé. Et John a beau dire tout ce qu'il peut, rien ne le fera changer d'avis. Parce que cet appel, c'est sa lettre d'adieu, c'est ce que font les gens quand ils s'apprêtent à...
Sauter du haut d'un toit. Une chute interminable qui laisse John (et moi-même, faut le dire !), les genoux tremblants alors que le camion qui stationnait juste devant repart et nous laisse découvrir le corps disloqué de Sherlock, une mare de sang sous la tête. Et pas de pouls.
Le lendemain, Mycroft lit le journal qui titre sur "Le suicide du faux génie". J'arrive même pas à savoir s'il en est triste !
John est seul dans leur salon, pieds nus, anéanti. On le retrouve, comme au début de l'épisode, chez sa psy. Mais il est incapable de dire ce qu'il aurait voulu dire. Alors il va les dire sur la tombe de Sherlock, avec Mrs Hudson à son bras qui se plaint du bazar laissé derrière Sherlock. Elle pourrait donner tout le matériel scientifique à une école, mais John est incapable de revenir et de tout mettre en carton. Parce que ce qu'il ne peut pas dire, c'est qu'il est en colère.
Et là, je bénis Mrs Hudson d'être là parce qu'elle est parvenue à me faire rire à travers mes larmes :
Mrs Hudson : "There's nothing unusual in that. That's the way he made everyone feel. All the marks on my table and the noise, firing guns at half past one in the morning... Bloody specimens in my fridge. Imagine, keeping bodies where there's food. And the fighting! Drove me up the wall with all his carryings-on!"
John : "Listen, I'm not actually that angry, okay?"
God bless Mrs Hudson !
Et là, John peut enfin dire ce qu'il pense. Que même si parfois il avait du mal à croire que Sherlock soit même un être humain, il était le meilleur que John ait jamais connu et que quoi que tout le monde puisse en dire, il est persuadé que Sherlock Holmes n'était pas un mensonge.
John : "I was so alone and I owe you so much. But please, there's juste one more thing, one more thing, one more miracle, Sherlock, for me, don't be... dead. Would you do that juste for me? Just stop it. Stop this."
Et John craque et là je vois plus rien parce que je pleure tout ce que je peux
Mais le soldat reprend le dessus et s'éloigne, rejoignant Mrs Hudson sans se douter que, dans l'ombre, Sherlock Holmes le regarde à la fois touché et pensif.
Alors oui, Sherlock est mort... sauf pour nous ! Et je vais détester Gatiss et Moffat jusqu'à demain matin pour m'avoir fait hurler d'horreur devant mon écran et pleurer toutes les larmes de mon corps... pour un fake ! Parce que tout l'épisode est centré sur ça : le mensonge. Le mensonge que Sherlock passe son temps à servir à droite et à gauche pour obtenir ce dont il a besoin pour avancer dans ses enquêtes. Il ment à tout le monde : les témoins, les flics, John, Mrs Hudson...
La seule à qui je ne sois pas sûre qu'il ait menti dans cet épisode-là, c'est Molly. Et quelque chose me dit qu'elle y est pour quelque chose dans la disparition de Sherlock. Parce que oui, nous on voit un corps tomber sur le pavé, et ensuite John voit le sang et le visage de Sherlock. Mais entre le moment où Sherlock tombe et le moment où John se relève d'avoir été bousculé par le cycliste, il perd la scène de vue. Et même s'il y a des gens autour, ce camion qui était là depuis le début et qui bouge juste après qu'un corps soit tombé près de son flanc, moi, ça me paraît louche !
Et pour le "I owe you"... Bah Sherlock lui doit une chute. C'est ce que Moriarty dit clairement quand ils prennent le thé. Et il l'a eue. Ils sont quittes.
C'est détestable
Enfin, comme prévu, un épisode final en apothéose, même si je regretterai presque, effectivement, qu'on nous révèle si rapidement que Sherlock n'est pas vraiment mort. Mais bon, je pense que Gatiss et Moffat ont eu peur des représailles s'ils faisaient autrement. Non parce que là, je ne sais pas de quoi je serai capable si je les avais face à moi, sérieux !