Article rédigé par
Sizel & publié le 14.02.2015 dans
Monde de l'édition

Je vous propose de découvrir Lune écarlate à travers ces quelques questions adressées à Nathy Lial, sa directrice éditoriale !
Lune écarlate est une maison d’édition française à compte d’éditeur. Ils sont spécialisés en littérature de l’imaginaire ainsi que dans les artbooks. Ils publient aussi bien des livres papiers que des ebook même si aujourd'hui, la maison d'édition privilégie les livres aux formats numériques : epub, mobi et pdf.
Merci d'avoir accepter de répondre à mes quelques questions ! Pour commencer pouvez-vous nous parler en quelques mots de Lune écarlate ?
C’est avec plaisir.
Lune-Ecarlate est une petite maison d’édition qui aura deux ans le 1er mars. Notre but premier est la publication de livres numériques. Nous éditons de la littérature de l’imaginaire, SF, fantasy, fantastique, épouvante, thriller... romances. Nous aimerions aussi proposer des artbooks, de la BD et du manga mais toujours en ebook.
Nous proposons également des histoires en épisodes.
Et vous dans tout ça ? Quel est votre rôle chez Lune écarlate ?
Mon rôle est divers car en fait je fais de tout : j’en suis la créatrice j’ai donc à ce titre un rôle d’éditrice, je fais toute la mise en page des livres et la plupart des ebooks. Je fais les couvertures soit à partir de mes propres illustrations soit à partir de celle d’autres graphistes. Je fais les dernières relectures, je gère le site internet...
Je suis aussi auteure.
Lune écarlate vit donc à travers vous ! Entre autre, j'ai noté votre volonté de mettre les ebooks en avant, est-ce que vous pourriez nous en dire un peu plus sur vos choix éditoriaux ?
Je dirais que c’est ce qu’il y a de plus difficile. Que ce soit des ebooks ou des livres imprimés, le travail reste le même, la seule différence c’est le format de sortie et le mode de distribution/diffusion.
Donc nous recevons les manuscrits que nous confions au comité de lecture et aux directeurs littéraires. Une fois que nous avons les avis nous prenons la décision ou pas de les éditer. Nous recherchons des manuscrits pour adultes dans les divers genres de l’imaginaire.
Nos choix se font donc en fonction des avis de toute l’équipe, il est rare que mon co-éditeur et moi même décisions sans leurs avis.
Je me demandais justement : est-ce que vous avez une idée du nombre de manuscrits que vous recevez par mois ?
Non pas vraiment, car parfois ce sont les directeurs littéraires qui les reçoivent directement, mais je dirais une bonne cinquantaine minimum hors appel à textes.
ça fait beaucoup ! Je suppose qu'il y a des choses rédhibitoires qui font que le manuscrit ne va même pas jusqu'au comité de lecture ?
Parfois ça arrive ou bien le comité le refuse à la lecture du synopsis ou seulement à la lecture des premières pages tant c’est mauvais.
Une fois on a reçu un manuscrit d’anticipation, pro “nazi”, on l’a refusé sans le proposer à l’équipe en effet.
En général, quels sont les éléments qui font que les manuscrits sont mis de côté ?
Beaucoup de choses.
Un manuscrit insuffisamment travaillé : trop de fautes, un style désagréable... une mauvaise maîtrise de la langue française.
Une histoire qui manque d’originalité, trop d’incohérences, une mauvaise construction de l’histoire. Une histoire ennuyeuse. Parfois l’histoire peut-être bien écrite, mais on s’ennuie dès les premières pages... il faut qu’un manuscrit puisse accrocher son lecteur.
Est-ce que le fait qu’un projet ait déjà été publié sur le net, plateforme ou blog, peut avoir un impact sur la décision ?
Oui en effet... j’aime pas trop publier quelque chose qui a été gratuit même si on fait retravailler le texte par son auteur.